lunes, 21 de octubre de 2013

Objet de la pragmatique linguistique

La pragmatique s'intéresse ainsi d'un côté, aux phénomènes de dépendances contextuelles propres aux termes indexicaux, c'est-à-dire ceux qui, comme je, ici ou maintenant, ont leur référence déterminée par des paramètres liés au contexte d'énonciation, ainsi qu'aux phénomènes de présupposition.


La pragmatique peut être envisagée de deux points de vue :

  1. Une pragmatique qui s'occupe de l'influence et des conséquences du langage sur le contexte (extralinguistique).
  2. Une pragmatique qui s'occupe plutôt de l'influence et des conséquences du contexte sur le langage (dans quelle mesure ce qui est dit dépend des circonstances dans lesquelles cela est dit). Cette deuxième perspective permet également de rendre compte de ce que l'on appelle la « communication non verbale ».
L’énonciation



La théorie de l'énonciation étudie donc de quelle manière l'acte d'énonciation permet de référer, comment l'individuel s'inscrit dans les structures de la langue. Dans la mesure où l'on prend en compte la relation que l'énonciateur entretient avec son propre énoncé, on doit faire intervenir la problématique de l'énonciation dans les énoncés les plus divers.
Nous dirons que l'énonciation, c'est en principe, l'ensemble des phénomènes observables, lorsque se met en branle lors d'un acte communicationnel.
L'énonciation s'oppose ainsi naturellement à l'énoncé. Cette distinction ne va pas sans poser de nombreux problèmes ; a priori l'ensemble des facteurs impliqués dans la production d'un énoncé singulier peut être pris en compte. Or ce n'est pas à tout cela que s'intéressent en général les linguistes quand ils s'occupent d'énonciation. Ils appréhendent, en effet, l'événement énonciatif à travers les traces repérables que celui-ci laisse dans l'énoncé.
                                                       
Le contexte

Le contexte englobe tout ce qui est extérieur du langage et qui, pourtant, fait partie d'une situation d'énonciation. Dans le cadre du contexte, on englobe tous les éléments comme le cadre spatio-temporel, l'âge, le sexe des/du locuteur(s), le moment d'énonciation, le statut social des énonciateurs etc. Nombre de ces marques contextuelles sont inscrites dans le discours, et font intégralement partie de la déixis. Ce sont, comme on les appelle, des déictiques. En tout, nous pouvons énumérer cinq types de déictiques:

  1. Déictiques personnels: ce sont des outils de grammaticalisation des marques de personne dans une situation d'énonciation correspondant aux participants. Nous pouvons placer dans cette catégorie les déictiques « je », « tu », « nous », « vous » et « on ». 
  2. Déictiques temporels: ce sont des marqueurs de temps qui situent l'énoncé par rapport au moment de l'énonciation. (Exemples : « aujourd'hui », « il y a trois jours », « cet automne ».)
  3. Déictiques spatiaux : ce sont des marqueurs de lieu qui situent l'énoncé par rapport au moment de l'énonciation. (Exemples : « ici », « là ».)
  4. Déictiques discursifs : Quelques exemples : « ça, ci-dessus, ledit citoyen, cette histoire, par la présente, dans le développement subséquent, ce dont au sujet duquel j't'avons causé hier soir. »
  5. Déictiques sociaux (en relation étroite avec les déictiques de la personne): Quelques exemples : « votre altesse, mon cher collègue, la grande bonté dont votre excellence a su faire preuve en de semblables circonstances. 
Voici des vidéos pour comprendre mieux  l'importance du contexte sur la communication, et une autre point de vue sur la pragmatique par Dan Sperbe:

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