jueves, 12 de diciembre de 2013
sábado, 9 de noviembre de 2013
Le contexte
Le contexte est l'un des facteurs de la communication, qui influe sur le
sens d'un message (comme une phrase) et sur sa relation aux autres parties du
message (tel un livre). Il correspond à l'environnement dans lequel la
communication a lieu, et à n'importe quelles perceptions de l'environnement
général qui peuvent être associées à la communication. Ainsi, le contexte est
le "cadre" de perception à travers lequel on émet ou on reçoit un
message.
Comment définir les contextes ?
A) Le vocabulaire qu’ont élaboré les sociétés modernes lettrées : pour
désigner les fonctions interactionnelles et discursives. On y trouve des
distinctions fines entre les termes qui s’appliquent aux actes de parole et aux
types de discours, tels que « ordre », « suggestion », « demande », « histoire
», « blague », « théâtre », « explication », « dispute »… Ce vocabulaire s’est
développé culturellement dans des situations de sollicitation de parole
(raconte moi une histoire) ou de description a posteriori (on a eu une dispute).
B) Les catégories que proposent les philosophes : pour restructurer de
façon logique les lexiques culturels. Ainsi, Searle (1975) distingue cinq
catégories a priori d’actes de parole.
C) Les indicateurs comportementaux de catégorisation.On s’appuiera alors
sur des phénomènes tels que la dépendance conditionnelle et les justifications
ou les excuses permettant de « réparer » (et du coup signalant comme tels) les
comportements déviants.
La deixis
Saussure avait déjà proposé un « circuit de la parole » et Roman Jakobson,
bien plus récemment, un schéma de la communication linguistique. Ce dernier
avait en outre souligné l’importance d’éléments qu’on retrouve pratiquement
dans tous les systèmes linguistiques, qu’on peut donc tenir pour des «
universaux » du langage et dont le fonctionnement sémantique est inséparable de
la situation d’énonciation. Il les a dénommés « embrayeurs » (en anglais
shifters), terme auquel on préfère souvent aujourd’hui une appellation
empruntée à Peirce, celle de « déictiques ». Ainsi les pronoms personnels,
objet d’une étude souvent citée de Benveniste, sont à ranger parmi les
déictiques.
La deixis est l'une des façons de
conférer son référent à une séquence linguistique ; elle intervient
lorsque la compréhension de certaines parties d'un énoncé nécessite une
information contextuelle.
Dans un énoncé oral ou écrit, les déictiques sont des mots ou expressions
qui déterminent les conditions particulières de l'énonciation, liées à une
situation de communication donnée. Le référent (élément de la réalité auquel
renvoie un mot) d'un déictique ne peut être défini qu'en relation avec les
interlocuteurs impliqués dans la situation de communication.
Comme on l'aura déjà fait remarquer, les déictiques peuvent également être
appelés « embrayeurs » ou « symboles lexicaux », ces trois termes ne se
recouvrant pas totalement.
Les déictiques manifestent le fonctionnement réflexif du langage (leur sens
codé renvoie à leur propre utilisation dans les énoncés).
Les déictiques désignent :
Déictiques personnels: ce sont des outils de grammaticalisation des marques
de personne dans une situation d'énonciation correspondant aux participants.
Nous pouvons placer dans cette catégorie les déictiques « je, tu, nous, vous et
on». Pour ce dernier, peu importe le fait qu'il n'est pas covalent avec un
emploi de la troisième personne car il peut englober aussi bien des référents
qui, en discours «défini», prendraient les marques de la première et de la deuxième
personne du pluriel et/ou du singulier.
Déictiques temporels: ce sont des marqueurs de temps qui situent l'énoncé
par rapport au moment de l'énonciation Exemples : «aujourd'hui, il y a trois
jours, cet automne».
Déictiques spatiaux: ce sont des marqueurs de lieu qui situent l'énoncé par
rapport au moment de l'énonciation Exemples: «ici, là ».
Déictiques discursifs : Quelques exemples : «ça, ci-dessus, ledit
citoyen, cette histoire, par la présente, dans le développement subséquent, ce
dont au sujet duquel je t'avons causé hier soir. »
Déictiques sociaux (en relation étroite avec les déictiques de la personne):
Quelques exemples : «votre altesse, mon cher collègue, la grande bonté dont
votre excellence a su faire preuve en de semblables circonstances».
Ci-dessous un livre de Jacques Moeschler parlant de déixis, sémantique et pragmatique de la référence.
La linguistique de l’énonciation
Voici un document qui s'agit sur l’énonciation, où vous trouverez La Définition, l'Objectif et la différence entre l’énoncé et l’énonciation et plus.
Le Pragmatisme d'un point de vue Philosophique
Voici un vidéo sur le Pragmatisme d'un point de vue philosophique:
Pragmatismo - Filosofía (Español)
Pragmatismo - Filosofía (Español)
L'Énonciation
L'énonciation permet d'étudier l'utilisation de la langue (le français,
dans notre cas) dans des situations concrètes d'utilisation comme une
conversation, une lettre, un discours ou tout simplement un texte.
Plus précisément, l'énonciation est l'acte de production d'un énoncé. Un
énoncé est généralement une phrase produite à l'oral ou à l'écrit par une
personne que l'on appelle le destinateur (c'est donc celui qui parle ou qui
écrit). Cet énoncé s'adresse à quelqu'un que l'on appelle le destinataire. La
production d'un énoncé par un destinateur s'adressant à un destinateur se
déroule dans une situation de communication qui peut être représentée ainsi :
F = formulation de l'énoncé
I = interprétation de l'énoncé
La situation de communication comprend donc les éléments suivants :
- les acteurs de la communication (le destinateur et le destinataire)
- l'énoncé formulé « F »
par le destinateur et interprété « I » par le destinataire
- le lieu et le moment de l'énonciation (soit le cadre spatiotemporel)
- les objets présents (référents)
Il est important de faire la différence entre énonciation et énoncé :
L'énonciation peut être comparée à l'acte de fabrication tandis que
l'énoncé peut être comparé au produit fabriqué.
Pour être compris, un énoncé doit être placé dans la situation de
communication : imaginez que vous trouvez, en rentrant de voyage, un message
sur lequel est écrit "Je viendrai demain".
Pour être compris, l'énoncé "Je viendrai demain" doit être mis en
relation avec la situation de communication sinon il est incompréhensible, car
on ne sait ni qui est le destinateur (celui qui dit « je ») ni à qui
il s'adresse (sommes-nous le destinataire?). On ne sait pas non plus quand est
"demain". En effet, si le message date d'un mois, "demain"
est largement passé...
Les indices de l'énonciation
Les indices de l'énonciation
a) Les pronoms personnels de la première et deuxième personnes.
ü Je désigne le destinateur (celui qui parle, qui dit je ; on l'appelle aussi
le locuteur). Sont
également utilisés les pronoms me et moi.
ü Tu désigne le destinataire (celui à qui le destinateur parle). Les pronoms te et toi
peuvent bien sûr être utilisés.
ü Nous inclut celui qui parle et d'autres personnes (nous, c'est toujours je
et d'autres personnes).
ü Vous désigne le ou les destinataires.
À ces pronoms doivent être ajoutés les déterminants possessifs (mon, ton,
son...) et démonstratifs (ce, cet, cette, ces) ainsi que les pronoms possessifs
(le mien, le tien, le sien...) et les pronoms démonstratifs (ceci, cela,
celui-là...). Sans la situation de communication, l'énoncé Je prendrai celui-là, ne peut être compris (on ne sait pas ce
qu'est celui-là).
Ces mots sont appelés des déictiques,
c'est-à-dire des mots qui servent à montrer un objet auquel le locuteur fait
référence dans la situation de communication.
Le pronom personnel il ne fait
pas partie de la situation de communication. il, c'est la "non-personne" : en effet, les deux
premières personnes d'un dialogue se construisent en opposition à une troisième
personne. il, c'est non pas celui à qui l'on parle, mais dont on parle.
b) Les indications de temps et de lieu
Ce sont principalement :
Les adverbes et plus généralement les compléments circonstanciels de temps
et de lieu indiquant le moment ou l'endroit dans lequel le locuteur parle :
ici, maintenant, là, aujourd'hui, hier, la semaine passée, le mois dernier,
demain, dans huit jours, etc.
Des adjectifs qualificatifs : ancien, actuel, passé, prochain etc.
c) Les modalités
Dans un énoncé, on distingue d'un côté l'information transmise
(c'est-à-dire ce que l'on dit, le message que l'on énonce) et d'un autre côté
la façon dont on le dit, ou plus précisément, notre position par rapport à ce
qu'on exprime.
Ainsi, les modalités d'énoncés expriment la manière dont le locuteur
apprécie le contenu de son énoncé. Cet énoncé peut être nécessaire, possible,
certain, obligatoire, vrai (ce sont les termes qui évaluent l'énoncé) ou encore
souhaitable, heureux, utile, idiot, etc. (ce sont les termes qui expriment les
sentiments du locuteur).
Voici une liste de mots exprimant les sentiments du locuteur :
Les adjectifs :
ü Affectifs (drôle, effrayant...)
ü Évaluatifs (bon, beau...)
Les verbes :
ü Exprimant un sentiment (aimer, détester...)
ü Une opinion (penser, croire...)
ü Les verbes à la forme impersonnelle (Il est possible, Il est certain...)
Les temps du verbe :
ü Le conditionnel, par exemple, exprime l'incertitude de celui qui s'exprime
(Le proviseur aurait pris des sanctions)
Les compléments circonstanciels (les adverbes peut-être, sans doute,
certainement, probablement, vraiment..., et des groupes prépositionnels (à mon
avis, à vrai dire...)
Il faut enfin ajouter les modalités d'énonciation qui correspondent aux
types de phrases, lesquels concernent les relations entre le destinateur et le
destinataire impliquées par les grandes fonctions de la langue (affirmer,
questionner, ordonner).
Voici des vidéos qui parlent sur l'énociation:
Teoria de la enunciacion (Español)
Situation D'énonciation.
Voici des vidéos qui parlent sur l'énociation:
Teoria de la enunciacion (Español)
Situation D'énonciation.
lunes, 21 de octubre de 2013
La Pragmatique
![]() |
William James |
La pragmatique est née au xixe siècle aux États-Unis mais elle a commencé à se développer surtout après la Seconde Guerre mondiale. Dès le xixe siècle, plusieurs penseurs, s’appuyant sur le "scepticisme spéculatif", que produit souvent les prétentions à une connaissance "spéculative" valable de la réalité, ont soutenu l’idée que la pensée ne saurait jamais aller au-delà d’une connaissance pratique. Sur cette base, William James a développé une doctrine qu’il a appelé pragmatique. Son ami Charles S. Peirce a lui, employé le terme voisin de pragmaticisme, et il a mis l’accent sur l’activité sémiotique de l’homme, donc sur l’emploi des signes. Tout naturellement, sa réflexion a rencontré les signes linguistiques et leur emploi.
La pragmatique est la branche de la linguistique qui s'intéresse aux éléments du langage dont la signification ne peut être comprise qu'en connaissant le contexte de leur emploi.
Il s'intéresse, plus généralement, au fait que tout énoncé est porteur d'intentions et en particulier celle de faire ou de faire faire quelque chose. Plus encore que l'étude de l'énonciation, la pragmatique s'intéresse aux éléments de signification du discours qui ne sont pas forcément inscrits dans la langue. Sur la base de la théorie des actes de langage des philosophes J. Austin et J. Searle, ce courant s'est développé dans deux directions : celle de l'analyse de l'argumentation et celle des présupposés et des implicites du discours qui permettent d'en reconstruire le sens. C'est de la découverte, par Austin, du phénomène des actes de langage que l'on peut réellement dater les débuts de la pragmatique telle que nous la connaissons aujourd'hui.
Si le sens des messages dépend du contexte, des situations présentes et antérieures, ou encore d'éléments implicites plus ou moins accessibles, alors la communication verbale ne peut reposer sur la seule combinaison d'un lexique et d'une syntaxe. Avec la pragmatique, il apparaît qu'utiliser le langage, ce n'est pas seulement dire quelque chose, c'est agir.
Grice propose de substituer la notion d'intention de communication à celle de signification. Selon lui, "vouloir dire", c'est vouloir qu'un énoncé ait un certain effet sur un auditoire, ne serait-ce que simplement faire comprendre le contenu de l'énoncé. En ce sens communiquer, ce n'est pas tant transmettre une information que faire aboutir une intention. Les compétences ne sont pas les mêmes, et les stratégies non plus.
Objet de la pragmatique linguistique
La
pragmatique s'intéresse ainsi d'un côté, aux phénomènes de dépendances
contextuelles propres aux termes indexicaux, c'est-à-dire ceux qui, comme je,
ici ou maintenant, ont leur référence déterminée par des paramètres liés au
contexte d'énonciation, ainsi qu'aux phénomènes de présupposition.
La pragmatique peut être envisagée de
deux points de vue :
- Une pragmatique qui s'occupe de l'influence et des conséquences du langage sur le contexte (extralinguistique).
- Une pragmatique qui s'occupe plutôt de l'influence et des conséquences du contexte sur le langage (dans quelle mesure ce qui est dit dépend des circonstances dans lesquelles cela est dit). Cette deuxième perspective permet également de rendre compte de ce que l'on appelle la « communication non verbale ».
La théorie de
l'énonciation étudie donc de quelle manière l'acte d'énonciation permet de
référer, comment l'individuel s'inscrit dans les structures de la langue. Dans
la mesure où l'on prend en compte la relation que l'énonciateur entretient avec
son propre énoncé, on doit faire intervenir la problématique de l'énonciation
dans les énoncés les plus divers.
Nous dirons que
l'énonciation, c'est en principe, l'ensemble des phénomènes observables,
lorsque se met en branle lors d'un acte communicationnel.
L'énonciation s'oppose ainsi naturellement à l'énoncé. Cette distinction ne
va pas sans poser de nombreux problèmes ; a priori l'ensemble des facteurs
impliqués dans la production d'un énoncé singulier peut être pris en compte. Or
ce n'est pas à tout cela que s'intéressent en général les linguistes quand ils
s'occupent d'énonciation. Ils appréhendent, en effet, l'événement énonciatif à
travers les traces repérables que celui-ci laisse dans l'énoncé.
Le contexte
Le contexte englobe tout ce qui est extérieur du
langage et qui, pourtant, fait partie d'une situation d'énonciation. Dans le
cadre du contexte, on englobe tous les éléments comme le cadre spatio-temporel,
l'âge, le sexe des/du locuteur(s), le moment d'énonciation, le statut social
des énonciateurs etc. Nombre de ces marques contextuelles sont
inscrites dans le discours, et font intégralement partie de la déixis. Ce sont, comme on les appelle, des déictiques. En
tout, nous pouvons énumérer cinq types de déictiques:
- Déictiques personnels: ce sont des outils de grammaticalisation des marques de personne dans une situation d'énonciation correspondant aux participants. Nous pouvons placer dans cette catégorie les déictiques « je », « tu », « nous », « vous » et « on ».
- Déictiques temporels: ce sont des marqueurs de temps qui situent l'énoncé par rapport au moment de l'énonciation. (Exemples : « aujourd'hui », « il y a trois jours », « cet automne ».)
- Déictiques spatiaux : ce sont des marqueurs de lieu qui situent l'énoncé par rapport au moment de l'énonciation. (Exemples : « ici », « là ».)
- Déictiques discursifs : Quelques exemples : « ça, ci-dessus, ledit citoyen, cette histoire, par la présente, dans le développement subséquent, ce dont au sujet duquel j't'avons causé hier soir. »
- Déictiques sociaux (en relation étroite avec les déictiques de la personne): Quelques exemples : « votre altesse, mon cher collègue, la grande bonté dont votre excellence a su faire preuve en de semblables circonstances.
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